La Dispersée

Pourquoi choisir ?

J’ai testé : l’abonnement Seamwork

Proposé par Colette Patterns, une marque que j’affectionne particulièrement, Seamwork est un abonnement payant à un magazine couture en ligne (en anglais uniquement) accompagné, chaque mois avec le nouveau numéro, de deux patrons de couture inédits en PDF (en anglais aussi).

« Seamwork » est la combinaison du mot « seam », « couture » (dans le sens une couture qui est réalisée et non « la » couture), et work, vous le savez, travail ou ouvrage. Tristement, on ne peut le traduire proprement que par « Couture », c’est pas faute d’avoir cherché une meilleure traduction !

Ce magazine a remplacé sans le dire l’ancien blog de Colette Patterns, feu « Coletterie », une regrettée mine d’or d’informations, d’inspirations et de réflexions de la conceptrice de la marque Sarai Mitnick, largement lue et commentée à l’époque (toujours consultable dans les tréfonds de leur site). C’est ce blog qui a lancé le concept « Wardrobe Architect » bien avant qu’on parle toutes de couture raisonnée et de garde-robe capsule !

Un concept qui a bien évolué

A l’apparition de ce magazine à l’automne 2014, le concept était de proposer un magazine de qualité ainsi que des patrons réalisables en quelques heures. Depuis, les choses ont évolué, je pense à la demande des abonnés car cette contrainte de temps ne leur permettait de proposer que des patrons ultra basiques, pas franchement excitants à voir et à coudre malgré leurs qualités. Je dois dire que ce sont ces éléments qui m’ont rebuté de prime abord. Les patrons ne me faisaient tout simplement pas envie. De plus, le magazine restant consultable pour les non abonnés, il ne restait plus grand-chose pour justifier cette dépense-là.

 

 

 

Quelques-uns des articles

Quelques-uns des articles

Combien ça coûte ?

Actuellement, chaque mois de « Seamwork Basic » coûte 7$ par mois alors que « Seamwork Premium » coûte 9$. A chaque nouveau mois d’abonnement, j’obtiens, en tant qu’abonnée « Seamwork Basic » 1 crédit (2 pour les Premium) pour télécharger un patron Seamwork en PDF (un patron Seamwork valant 1 crédit – ils coûtent 12$ en dehors). L’avantage de ce système, c’est que si les patrons du mois ne me plaisent pas, je peux utiliser mes crédits sur n’importe quel patron Seamwork sorti précédemment ou bien même sur une sélection de patrons Colette Patterns (ces derniers coûtent 3 crédits, il manque le tout dernier, ce qui peut se comprendre). Ou je peux ne pas les utiliser du tout et attendre une autre fois. Réduit au début, le choix de patrons est désormais très étendu entre les patrons Seamwork et ceux de Colette, et il est désormais difficile de ne pas trouver patron à son pied.

 

Une richesse méconnue

On y trouve aussi bien des basiques que de la lingerie ou des accessoires en passant par des pièces plus complexes. De plus, des bonus sur les patrons Seamwork sont réservés aux abonnés comme des variantes de cols et de manches par exemple, ce qui rend ces patrons vraiment riches et versatiles.

Quelques-uns des « Pattern Hacks » proposés

La robe Reggie est l’un de mes patrons préférés

Etre abonné permet aussi de bénéficier de 5$ de réduction sur les patrons en vente. Les abonnés Premium ont également droit à des réductions sur des tissus. N’étant pas Premium, je n’ai pas pu creuser cet aspect-là pour voir si c’était intéressant car les réductions ne sont pas affichées aux manants  abonnés Basic.

Un magazine de qualité, mais en anglais

Pour chaque patron, différents croquis détaillent le seyant par morphologie : fine, ronde…

Parlons du magazine, qui a beaucoup évolué également au fil du temps. Chaque mois, je reçois un joli mail qui me prévient que le dernier Seamwork Magazine est sorti ! Toujours articulé autour d’un thème (ce mois-ci, c’était la lingerie), il est d’une très grande qualité visuelle, rédactionnelle et informative. Bien qu’il ne soit consultable qu’en ligne ou en PDF (avec des mises en page adaptées à chaque support), il est très agréable à parcourir. Les articles sont richement illustrés de photos et croquis.

 

On y retrouve les thèmes chers à la marque, respectueux de l’esprit de l’ancien blog : au delà des astuces techniques, c’est construire sa garde-robe mais aussi exprimer sa personnalité, se réaliser à travers la couture, avec un soupçon de féminisme ici ou là. Evidemment, il faudra bien maîtriser la langue de Shakespeare pour profiter pleinement de ce que le magazine à offrir, car le style d’écriture est plutôt soutenu.

Le magazine part régulièrement à la rencontre de créatrice du textile.

On y revient également en détail sur les patrons du mois avec moult photos et idées de tissus (j’adore cette partie où l’on peut découvrir le potentiel des patrons !). Parmi les rubriques récurrentes intéressantes, il y a notamment « Block Paper Scissors » qui est un tuto pas à pas pour modifier un patron du mois. Très pédagogique. Contrairement aux bonus à télécharger, des « pattern hacks » ne sont pas patronnés mais toutes les instructions sont données pour le faire.

Ce sublime hack n’est pas mis en avant et c’est bien dommage !

Et les patrons ?

J’ai téléchargé grâce à mes crédits le patron « Moneta« , un classique de Colette qu’on ne présente plus. Seul bémol, je n’ai pas eu accès à la traduction en français du patron alors qu’elle existe lorsqu’on l’achète sur le site de Colette Patterns. Peut-être qu’un mail pourrait arranger ça mais personnellement l’anglais ne me pose pas de souci, donc je n’ai pas cherché à rectifier ça.

Qu’il s’agisse des patrons Colette ou Seamwork, on retrouve le même découpage : fichier d’instructions, livret d’explications illustré et pièces de patrons. Ils sont proposés également en A0 pour impression en une seule planche chez l’imprimeur. Les instructions sont si bien illustrées que l’on a peine besoin des explications si ce n’est pour les marges de couture ou des précisions sur le montage, mais tout est très clair et il n’est pas nécessaire d’avoir un anglais littéraire : les termes de  couture de base suffisent.

Selon les patrons, un bonus peut être proposé en téléchargement supplémentaire : col, manches différentes…

Colette Patterns : une grande offre de contenus

Coloré, classique, strict : le magazine propose différentes associations et univers pour un même patron

Petit bonus : j’ai reçu un mail m’invitant à m’abonner (gratuitement) à une série par mail nommée « Design your Wardrobe » prévue pour nous aider à planifier nos projets couture. Dans cette série, nous recevrons conseils et documents à imprimer régulièrement par mail, accompagnés d’un Facebook privé pour échanger. Une belle initiative, prévue deux fois par an pour une durée de 4 semaines. Ça démarre le 19 février, donc wait & see !

Colette Patterns n’est globalement pas avare en mails et en contenu : en vrac, il existe un podcast (Seamwork Radio) – 15 épisodes mais inactif depuis fin 2016, des mails hebdomadaires de conseils couture (Snippets – avec parfois quelques promos dedans !), Pattern Insider (newsletter pour voir les nouveaux patrons en avant-première), Sewalongs… C’est du marketing certes, mais c’est plutôt bien fichu bien qu’on se perde parfois un peu devant toute cette offre !

Depuis peu, une boutique de tissus en ligne a aussi fait son apparition, offrant quelques avantages aux membres. Pour le moment, le choix de tissus est très réduit – quelques jerseys pas si donnés que ça – à voir comment ça évolue donc.

Est-ce que je continue mon abonnement ?

La réponse est OUI ! Le choix de patrons est devenu chouette (je ne sais simplement pas où commencer) et je suis complètement fan de l’univers Colette Patterns qui est tellement soigné, classe et plein de valeurs qui me parlent énormément (la mode pour toutes, apprendre, s’accepter, être créatif, mode durable…). En plus, beaucoup de patrons Colette / Seamwork me plaisent donc je suis totalement sûre d’utiliser mes crédits. Je dirais même qu’il m’est bizarrement plus facile d’utiliser mes crédits sur un basique que de dépenser directement dessus… Allez comprendre. Peut-être parce que l’argent est de toute façon déjà dépensé ! Malgré tout, un rapide calcul et on se rend compte qu’il est peu intéressant d’acheter des patrons Colette que des Seamwork avec ses crédits : ils finissent par revenir plus cher qu’à l’achat (3 crédits abonnement Basic = 21$ pour un PDF contre 14 en temps normal… hum…).

A qui conseiller cet abonnement ?

Je vous le conseille si :

  • Vous savez lire l’anglais ou au moins, un patron en anglais et que les mesures américaines ne vous rebutent pas.
  • Vous avez envie et le temps de lire et d’apprendre sur la couture.
  • Vous possédez peu de patrons basiques.
  • Vous avez envie d’apprendre à modifier des patrons.
Si jamais mon retour sur Seamwork vous a intéressé et que vous souhaitez vous abonner, vous pouvez utiliser mon lien de parrainage pour vous abonner à Seamwork si le coeur vous en dit : vous aurez 50% sur votre premier mois et j’aurai un mois gratuit ! Merci à vous si vous le faites :).
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Photo By: Seamwork
1 Discussion concernant “J’ai testé : l’abonnement Seamwork”

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